martes, 10 de marzo de 2020

LE SÉNÉGAL, UN PAYS DANS MON COEUR. AUTEUR: ÁNGEL CAMPOS

Je viens de rentrer du Sénégal et mon grand ami Maguette Sow m'a demandé d'écrire mes impressions sur le voyage, afin de les publier dans ce blog, auquel j'ai souscrit du début, et apporter ainsi une vision différente, de l'extérieur, du pays. Il m'a également demandé de l'illustrer avec quelques photos que j'ai prises lors de mon voyage.



En premier lieu, je dois dire que je ne vais pas pouvoir être objectif. Je ressens une particulière  sympathie envers le Sénégal. Il ságit d'une image venue de mon amitié avec  Maguette Sow et de nombreux autres Sénégalais que j'ai rencontrés en Espagne, toujours le sourire aux lèvres et une incroyable capacité à surmonter les conditions de vie extrêmement difficiles qu'ils endurent. J'avais une idée favorable du Sénégal dans ma tête. Maintenant, je peux dire que je le porte aussi dans mon cœur.

J'ai rencontré un pays très dynamique. Plus de 35% de sa population a moins de 25 ans, ce qui permet de trouver partout beaucoup de jeunes et d'enfants qui se dirigent à l'école ou au lycée, qui jouent au football, ou travaillent dans un magasin ou au marché. Le nombre moyen d'enfants par couple est près de six et il n'est pas difficile de trouver des familles à sept ou huit enfants. Aujourd'hui, la mortalité infantile très réduite (c'était historiquement élevée à cause du paludisme), un horizon de grand potentiel se lève, à moyen terme. Pourtant, si on ne fait attention à la manque d'emploi, le pays va avoir des difficultés à avancer de ses propres moyens.


Les enfants s'approchent curieux, saluer les touristes

Ils commencent à travailler dès très jeunes

L'éducation primaire est presque généralisée, chez les enfants et les filles
La vie tourne autour du marché, toujours présent dans toute ville ou village, constituant  l'artère de communication principale. Les marchés montrent toute la couleur et, en général, toute l'activité de la population

D'autre côté, le rôle omniprésent des femmes sénégalaises dans la vie quotidienne se démarque. On devine leur présence sur les marchés, leur travail à la maison, sur le terrain, au marché de poisson, également dans les danses et les fêtes, portant souvent un bébé  sur le dos et équilibrant une lourde charge sur la tête . Et toujours ornées d'une dignité majestueuse. Il est clair que ce rôle fondamental n'est pas à juste titre reconnu dans une société trop éloignée de l'égalité de chances et de la non-discrimination fondée sur le sexe Ce sera, sans aucun doute, un domaine dans lequel les femmes sénégalaises devront progresser  au fur et à mesure qu'elles pourront accéder à l'éducation supérieur ou à la formation professionnelle et, pourquoi pas, à la planification familiale, presque inexistante aujourd'hui.


Les femmes contribuent à l'économie familiale, mais en des travaux faiblement rémunérés

Le rôle principal des femmes se trouve encore à la maison

J'ai pu vérifier que la société sénégalaise est très majoritairement tolérante et solidaire. Le concept occidental de famille, non seulement anglo-saxonne, mais même  la méditerranéenne, plus large et plus intégrée, est très éloigné du concept sénégalais - africain en général - de famille. La famille africaine ne se limite pas au noyau le plus proche (parents, enfants, grands-parents) mais s’étend aux oncles, neveux, parents éloignés et, si nécessaire, même aux voisins. Tout problème dans ce large noyau est  responsabilité de tous: les maladies, les problèmes économiques, l'attention aux dépendants, l'aide au travail… Dans chaque «groupe», il y a un chef de famille, généralement le père ou le fils aîné, qui conseille, et qui communique le problème à tout le reste. Chacun va contribuer - avec son argent ou son travail - selon ses possibilités, tout le monde est concerné. Que ce soit au propre village, dans une autre ville ou dans un autre pays, il faut y contribuer. Par conséquent, il est facile de comprendre que le succès ou l'échec de ceux qui migrent vers l'Europe est essentiel pour touts car, d'une manière ou l'autre, ils dépendent tous de l'argent qu'ils y envoient.


Construction artisanale de pirogues

le marché, toujours au milieu de la ville

C'est aussi une société tolérante et pacifique: la majorité musulmane (95%) coexiste sans problème avec la minorité chrétienne, animiste, ou protestante. En outre, plus du 40% de la population est d'origine ethnique wolof, c'est à cause de ça que la grande majorité du pays se communique en cette langue. Mais au total, d'innombrables ethnies et langues coexistent au Sénégal: Peuls ou Fulanis; Serenes; Mandingas-Malinkés; Diolas; Bédicks; Bassaris …… Il y a même pas mal d'Européens qui vivent surtout dans les villes, sans que la coexistence de tous ces groupes ethniques n'implique de conflit.

Les ressources naturelles du Sénégal sont luxuriantes: la pêche, l'agriculture, les parcs naturels, le pétrole, le gaz, le tourisme et même les ressources minières.

Par conséquent, à mon avis, il était incompréhensible a priori qu'un pays comme le Sénégal n'ait pas un niveau de développement plus élevé et que ses habitants aient été contraints de migrer vers l'Europe à la recherche des opportunités qu'ils n'y trouvaient pas.



Le Sénégal est un ensemble de différents cultures et ethnies


La Nature est une importante source de tourisme

L'explication est, dans le colonialisme. Mais pas l'historique, mais l'actuel. Soixante ans après avoir accédé à l'indépendance politique, le colonialisme économique est toujours plus présent dans le pays (à travers le continent), empêchant les pays africains de se développer économiquement et la pleine utilisation de leurs ressources.


La pêche, qui constituait il y a peu d'années la principale source de travail et d'activité de la population de l'arc occidental du pays - où se concentre la moitié de la population (Dakar, Casamance, Saint Louis) -, elle est de plus en plus rare en raison de la présence de grandes sociétés de pêche européennes qui, avec leurs grands navires de tonnage et de gamme, capturent le poisson loin de la côte, ce qui réduit de moins en moins le nombre de captures de pirogues qui ont un champ d'action beaucoup plus étroit.


La stratégie coloniale-impérialiste est similaire dans dans le reste des secteurs: le gouvernement est à son tour "persuadé" d'accorder les autorisations nécessaires pour créer des coentreprises, majoritairement détenues par des capitaux étrangers et à une participation minimale de l'État. De cette façon, les ressources du pays sont cisaillées sans bénéficier, dans une moindre mesure, aux Sénégalais eux-mêmes. Encore pire, les possibilités de travail et de subsistance des habitants sont limitées. Sans aucune autre option, ils sont contraints d'émigrer en Europe.


Des pirogues préparées pour la pêche

Le port de Dakar est un parfait exemple du rôle joué par les ports coloniaux en Afrique de l'Ouest en centralisant les échanges de l'empire vers le reste de la zone coloniale française. Aujourd'hui encore, il achemine une grande partie du trafic vers le reste de l'Afrique et vers l'Amérique. Dans des informations que je n'ai pas pu vérifier, les Sénégalais me disaient que la France a assuré, sans limite de temps, le 50% des bénéfices nets générés par l'activité du port de Dakar.


Mine d'or à Mako
Ce fut une énorme surprise de trouver une mine d'or dans la région de Kédougou (Mako), au sud-est, la zone la plus pauvre et la plus abandonnée du pays, à la frontière de la Guinée Conakry et du Mali. La mine, exploitée par la filiale sénégalaise d'une société allemande, avait, selon les informations publiées sur son propre site Internet, des prévisions de production initiale de 1 million de tonnes d'or sur une période de 11 ans, mais des estimations ultérieures ont étoffé ces prévisions. La participation de l'État dans ce cas est réduite à un maigre 10%. Même la région, dont la population totale dépasse à peine soixante-dix mille personnes et à peine plus de six mille dans la zone la plus proche de la mine, ne bénéficie pas des emplois générés, car l'entreprise n'emploie que des salariés Anglophone.

Les Sénégalais, résignés, pensent que si le bénéfice de cette mine était dans les coffres de l'Etat, il suffirait pour payer la construction des infrastructures dont le pays a besoin, ainsi que de généraliser un système de santé publique vraiment nécessaire.



L'horizon socio-économique du Sénégal à moyen terme peut être très prometteur. Les énormes ressources naturelles, renforcées par un grand potentiel touristique, sa jeune population, le caractère pacifique, tolérant et travailleur de ses habitants, sa stabilité politique et sociale en l'absence de conflits ethniques, constituent une base imbattable.

Mais de grandes et inquiétantes difficultés sont également visibles si des possibilités d'emploi et de développement ne sont pas offertes à cette population. Le recours à l'émigration restera toujours là. Personne ne veut quitter sa famille ou son territoire s'il n'y est pas contraint. Mais il est clair que si les structures actuelles ne changent pas, elles n'auront pas d'autre issue.

Des images très thypiques du Sénégal:
Le transport publique: une aventure en soi-même

Le baobab, partout au paysage

L'Île de Gorée, patrimoine de l'humanité et témoignage de la barbarie esclaviste

Merci, Ángel Campos de Peuples Unis, de ta collaboration.

domingo, 8 de marzo de 2020

SENEGAL, UN PAÍS EN EL CORAZÓN. POR ÁNGEL CAMPOS.

Marzo-2020

Acabo de regresar de Senegal y me ha pedido mi amigo Maguette Sow que escriba mis impresiones del viaje para publicarlas en este blog, al que estoy suscrito desde el principio, y así aportar una visión diferente, desde fuera, del país. También me ha pedido que lo ilustre con algunas de las fotografías que he hecho durante mi viaje.

De entrada, tengo que decir que no seré objetivo. Tengo por Senegal una debilidad especial, una imagen preconcebida fruto de mi amistad con Sow y con muchos otros senegaleses que he conocido en España, siempre con una sonrisa en la cara y una asombrosa capacidad para sobreponerse a las extremadamente duras condiciones de vida que soportan. Llevaba una favorable idea de Senegal en mi cabeza. Ahora puedo decir que también la llevo en mi corazón.

Me he encontrado con un país muy vivo y dinámico. Más de un 35% de su población es menor de 25 años, lo que hace que encuentres en cualquier calle o aldea una mayoría de jóvenes y niños yendo al instituto o a la escuela, jugando al fútbol, o trabajando en cualquier tienda u oficio. La media de hijos por pareja es de casi seis y no es difícil encontrar familias con siete u ocho hijos. Ahora que se está logrando reducir la mortalidad infantil (históricamente alta por la malaria), se plantea un horizonte a medio plazo de un gran potencial, pero en el que también se presentarán dificultades si no se ofrecen oportunidades de trabajo. Volveré más adelante sobre esto.


Los niños se acercan siempre a saludarte

Aprenden y trabajan desde muy jóvenes
Escuela en el poblado Malinke de Tambounouya












La vida gira en torno al mercado, siempre vivo y presente en cualquier aldea, pueblo o ciudad, vertebrando alrededor de la principal arteria de comunicación la presencia, el colorido, el comercio y, en general, toda la actividad de la población


Al mismo tiempo, destaca el omnipresente papel de la mujer senegalesa en la vida cotidiana. Su presencia en los mercados, su trabajo en la casa, en el campo, en la venta de pescado, también en los bailes y fiestas, muchas veces cargando inverosímilmente con un bebé abrazado a su espalda y llevando en equilibrio su pesada carga en la cabeza. Todo ello con una majestuosa dignidad. Salta a la vista que este papel básico no está justamente reconocido en una sociedad muy lejos aún de la igualdad de oportunidades y de la no discriminación por sexo, pero será sin duda un terreno en el que la mujer senegalesa avanzará en la media que vaya teniendo acceso igualitario a la educación y, por qué no decirlo, a la planificación familiar, casi inexistente hoy día.


La presencia de las mujeres en todas las actividades diarias

En la aldea de Andyel


El río eje de la vida en Mako

He podido comprobar que la sociedad senegalesa es tolerante y solidaria. El concepto occidental de familia, no ya la anglosajona, sino incluso la mediterránea, más amplia e integrada, se queda muy lejos del concepto senegalés –intuyo que africano en general- de familia, que no se limita al núcleo más próximo (padres, hijos, abuelos) sino que se amplía a tíos, sobrinos, parientes lejanos y, si es necesario, hasta a los vecinos. Cualquier problema en este núcleo tan amplio es responsabilidad de todos: Enfermedad, problema económico, atención, dependencia, ayuda laboral… En todo “grupo” hay un cabeza de familia, generalmente el padre o hijo mayor, que es el que asesora, convoca o notifica el problema a todos los demás. Cada uno aporta –dinero, trabajo, atención- en función de sus posibilidades, pero todos lo hacen. Estén en la aldea, en el pueblo, en otra ciudad o en otro país, se ayuda en lo necesario. Por eso, es fácil entender que el éxito o el fracaso de los que migran a Europa es crítico para todos porque, de alguna manera, todos dependen del dinero que aquéllos envían desde allí.

Fiesta en Tambanoumouy
Visita al poblado Bassari de Sbikiling
En la región de Kedougou conviven etnias y religiones












También es una sociedad tolerante y pacífica: La mayoría musulmana (95%) convive sin ningún problema con la muy minoritaria cristiana o animista, e incluso la protestante, casi testimonial. Por otro lado, más de un 40% de la población es de la etnia wolof, lo que favorece que la inmensa mayoría del país se comunique en esta lengua. Pero en total conviven innumerables etnias y lenguas en Senegal: Peuls o fulanis; Serenes; Mandingas-Malinkés; Diolas; Bédicks; Bassaris……Incluso hay bastantes europeos que viven en las ciudades, sin que la convivencia de todas estas etnias suponga ningún conflicto.

Los recursos naturales en Senegal son exuberantes: Pesca, agricultura,  parques naturales, interés turístico, petróleo y gas, e incluso recursos mineros.
Por eso, para mí era incomprensible a priori que un país como Senegal no tuviera un mayor  nivel de desarrollo y sus habitantes se vieran obligados a migrar a Europa en busca de las oportunidades que no encuentran allí.


Hipopótamo en el río Gambia, en Wassadou

Extrayendo sal en el Lago Rosa. El salario de un día no llega a 2€

Cruzando el Río Gambia. Parque Niokolo Koba



































La explicación está, en el colonialismo. Pero no el histórico, sino el actual. Sesenta años después de lograr la independencia política, el colonialismo económico sigue presente en el país (en todo el continente) más que nunca, impidiendo su desarrollo económico y el íntegro auto-aprovechamiento de sus recursos.

La pesca, hace no muchos años principal fuente de trabajo y actividad para la población del arco occidental del país - donde se concentra la mitad de la población (Dakar, Casamance, Saint Louis)-, cada vez es más escasa debido a la presencia de grandes empresas pesqueras europeas que, con sus barcos de gran tonelaje y alcance, capturan los recursos pesqueros lejos de la costa haciendo cada vez menor el número de capturas de los cayucos que tienen un rango de actuación mucho más próximo.
La estrategia colono-imperialista es similar en este sector como en el resto: Se “convence” al Gobierno de turno para que conceda las autorizaciones necesarias para constituir empresas mixtas, mayoritariamente participadas por capital extranjero y con una mínima participación estatal. De esta forma, se esquilman los recursos del país sin que se beneficien, nada más que en una mínima parte, los propios senegaleses. Peor aún, se limitan las oportunidades de trabajo y subsistencia de sus habitantes que, sin otra opción, se ven abocados de esta forma a la emigración.


Frenesí de pescadores en St Louis
Mina de oro en Mako, de titularidad alemana, el 10% cedido al estado senegalés

El puerto marítimo de Dakar constituye un ejemplo perfecto del papel que jugaron los puertos coloniales en África Occidental centralizando el comercio desde el imperio y hacia el resto del área colonial francesa. Aún hoy día canaliza gran parte del tráfico hacia el resto de África y hacia América. En una información que no he podido contrastar, los senegaleses me dicen que Francia tiene asegurado, sin límite de tiempo, el 50% de los beneficios netos que genere la actividad portuaria de Dakar.

Fue una enorme sorpresa encontrarme una mina de oro en la región de Kedougou (Mako), en el sudeste, la zona más pobre y abandonada del país, frontera ya con Guinea Conakry y con Mali. La mina, explotada por la filial senegalesa de una empresa alemana tenía, según informaciones publicadas en su propia web, expectativas iniciales de producción de 1 millón de toneladas de oro en un período de 11 años, pero las estimaciones posteriores han ampliado estas previsiones. La participación estatal en este caso se reduce a un exiguo 10%. Ni siquiera la región, cuya población total apenas supera las setenta mil personas y apenas más de seis mil en el área más cercana a la mina, se ve beneficiada por los puestos de trabajo que se generan, ya que la empresa sólo da empleo a personal angloparlante.
Los senegaleses, resignados, piensan que si el beneficio de esa mina recayera en las arcas estatales, sería suficiente para costear la construcción de las infraestructuras que necesita el país, así como para generalizar un sistema de salud pública que les es tan necesario.
   
La caída del sol suaviza las temperaturas

Poblado Bedick de Andyel, una de las etnias más antiguas de Senegal
Las previsiones apuntan a que Senegal se convertirá en un significativo productor de petróleo y gas a muy corto plazo. Según el geólogo senegalés Fady Ndao, en su libro “L’or noir du Sénégal”, el potencial gasístico permitiría al país situarse en el top 10 africano de productores. Pero los operadores de los bloques de prospección son algunas de las grandes multinacionales petroleras y la participación estatal nuevamente se reduce al 10% en estos bloques.

El pueblo senegalés es emprendedor y trabajador incansable. Y los recursos del país son ingentes. Pero las actuales estructuras de explotación de esos recursos, fruto de las desiguales relaciones de poder existentes, vulneran los derechos humanos e impiden el desarrollo integral de su población.
Cuando en Europa se dice que lo que hay que hacer para solucionar los actuales flujos migratorios que llegan a nuestras fronteras es invertir en esos países no se es (o no se quiere ser) consciente de que el modelo económico actual de relación no sólo no es válido, sino que perpetúa y agrava la situación.

Termitero en el parque natural de Niokolo Koba
El horizonte socioeconómico de Senegal a medio plazo puede ser muy prometedor. Los ingentes recursos naturales, reforzados por un gran potencial turístico, su joven estructura poblacional, el carácter pacífico, tolerante y trabajador de sus habitantes, su estabilidad política y social con ausencia de conflictos étnicos, constituyen una base inmejorable.
Pero también se atisban grandes  y preocupantes dificultades si no se ofrecen oportunidades de trabajo y desarrollo para esa población. El recurso a la emigración seguirá siempre ahí. Nadie quiere abandonar su familia ni su territorio si no se ve obligado a ello. Pero es evidente que, si no cambian las actuales estructuras, no les va a quedar otra salida.

La imaginación y la falta de trabajo llevan a Europa

Casas de la Isla de Gorée. Patrimonio de la Humanidad y testimonio de la barbarie esclavista en la zona

El transporte público también es una aventura

Los baobabs, presentes en todos los paisajes

Celda de hacinamiento en Gorée, la isla de los esclavos

Texto y fotografías de Ángel Campos, de Pueblos Unidos. Gracias por tu generosa colaboración.

domingo, 2 de febrero de 2020

LES MAUVAISES DÉCISSIONS DES GOUVERNEMENTS AFRICAINS

Il y a trop longtemps, l'Afrique et les Africains entraînent les conséquences des mauvaises décisions des gouvernements. Ce sont des décisions prises sans considérer les besoins, les réalités ou les désirs des Africains. Ils prennent des mesures soi-disant de progrès mais aux critères Européens, et ces critères ne sont pas valides en Afrique. Ils ne bénéficient qu'aux entreprises et aux gouvernements de ceux qui dirigent finalement l'entreprise.

A titre d'exemple, prenons le cas du bateau Joola.

C'était un ferry qui a faisait le trajet Dakar-Casamance par mer.

En septembre 2002, ce navire a coulé en face des côtes de la Gambie, 860 personnes à bord, seulement 50 ont survécu. La nouvelle s'est répandue en Espagne car cinq touristes espagnols sont morts lors de l'événement.

Le navire était à l'origine un bateau fluvial, la profondeur à laquelle il navigue est très différente dans la mer. Ils ne sont pas prêts à faire face aux tempêtes, d'ailleurs la puissance des moteurs est plus faible et la forme de la coque s'adapte également à la manière de corriger les courants marins. Un technicien Sénégalais quelconque aurait pu clarifier une question aussi simple, mais finalement c'est résolue sur la base de critères économiques et non de la sécurité des personnes.

Avec la monnaie, c'est pareil. Le franc FCFA était déjà une monnaie de faible signification pour la population Sénégalaise. C'était une monnaie imposée et fabriquée par la France. Cependant, il y avait déjà une coutume dans le pays. Maintenant, il a été échangé par l'ECO. À quel but? Y avait-il un réel besoin pour ce changement? Cela améliorera-t-il la vie et l'économie des Sénégalais? Lequel de ses prétendus avantages compensera-t-il les désequilibres qu'impliquera le change de devise? Toutes ces réponses pourraient être trouvées chez la population majoritaire. Vous entendrez sûrement beaucoup de NON.

Des cas similaires se produisent dans la pêche et d'autres activités typiques du pays. Ils sont anéantis par l'apparition de techniques étrangères. Ainsi, le dragage des navires européens détruit les lieux de pêche typiques du Sénégal, rivalise avec une grande supériorité de captures devant nos bateaux, pour collecter une immense quantité de poissons d'espèces non consommées en Europe et, néanmoins, très appreciées au Sénégal. Après avoir traîné ces poissons pendant des heures, ils sont jetés à la mer, la plupart sont déjà morts. 
Ils prennent nos poissons avec l'approbation de notre gouvernement qui n'est pas capable de conclure des accords qui puissent vraiment profiter pays. En outre, ils dévastent les fonds marins et désactivent les zones de pêche pendant de nombreuses années.

À qui le gouvernement pense-t-il lorsqu'il prend ses décisions? Pas aux Sénégalais.



Le Joola qui coule


Nous savons que ce n'est pas facile de prendre des décisions et que parfois un oui à une proposition extérieure est nécessaire, mais quand ce oui hypothèque et détruit un État, il faut au moins mettre les autres alternatives sur la table.

LAS MALAS DECISIONES DE LOS GOBIERNOS AFRICANOS

Hace demasiado tiempo que África y los africanos arrastramos las consecuencias de las malas decisiones de nuestros gobiernos. Son decisiones tomadas sin contar con las necesidades, las realidades ni los deseos de los africanos. Toman medidas supuestamente de progreso pero con los criterios que se dejan imponer desde Europa, y esos criterios no valen en África. Solo benefician a las empresas y los gobiernos de quienes finalmente llevan a cabo la empresa.
Como ejemplo pongamos el caso del "Barco de los Joola".
Se trataba de un ferry que hacía el trayecto por mar Dakar-Casamance.
En septiembre de 2002 este barco se hundió frente a las costas de Gambia con de 860 personas a bordo, solo 50 sobrevivieron. La noticia se difundió en España porque cinco turistas españoles fallecieron en el suceso.
El barco era en origen un barco fluvial, la profundidad a la que se navega es muy diferente en el mar. No están preparados para afrontar temporales, además la potencia de los motores es menor y la forma del casco también se ajusta a la forma de corregir las corrientes marinas. Cualquier técnico senegalés podría haber aclarado una cuestión tan simple, pero se resuelve basándose en criterios económicos y no de seguridad para las personas.
Lo mismo viene ocurriendo con la moneda. El franco FCFA ya era una moneda con poco significado entre la población senegalesa. Era una moneda impuesta y fabricada por Francia. Sin embargo ya existía costumbre de uso en el país. Ahora se cambia por el ECO. ¿Con qué finalidad? ¿Existía una necesidad real para este cambio? ¿Va a mejorar la vida y la economía de los senegaleses y senegalesas? ¿Compensará alguna de sus supuestas ventajas el desajuste que supondrá el cambio de moneda? Todas esas respuestas podrían buscarlas entre la población mayoritaria. Seguramente escucharán muchos NO.
Casos semejantes se dan en la pesca y otras actividades típicas del país. Se ven aniquiladas por la implantación de técnicas extranjeras. Así el arrastre de los barcos europeos destruye los caladeros típicos de Senegal, compite con enorme superioridad en capturas frente a nuestros barcos para recoger una inmensa cantidad de pescado de las especies que no se consumen en Europa y, sin embargo, en Senegal sí. Después de arrastrar durante horas esos pescados, los tiran al mar, muertos en su mayoría. Cantidades de pescado que ni siquiera los barcos senegaleses que acuden a ellos para recogerlos son capaces de asumir. No solo se llevan nuestro pescado con el beneplácito de nuestro gobierno que no es capaz de llegar a acuerdos que beneficien realmente al país, también arrasan el fondo marino e inutilizan los caladeros para muchos años.

¿En quién piensa el gobierno cuando toma sus decisiones? No en los senegaleses.


Hundimiento del Joola



Sabemos que no es fácil tomar decisiones y que a veces un sí a una propuesta exterior es necesaria, pero cuando ese sí hipoteca y destruye un estado, es necesario al menos poner las otras alternativas sobre la mesa.

jueves, 23 de enero de 2020

DES DÉMOLITIONS DE MAISONS À THIAROYE, À CAUSE DU TER

Encore une fois, le gouvernement du Sénégal nous montre que nous ne pouvons pas faire confiance aux lois ni aux accords signés. Nous avons été des témoins de la destruction d'une bonne partie de notre quartier, Thiaroye, à Dakar. Des maisons familiales où nos voisins habitent depuis des décennies, plusieurs générations de voisins.
J'y suis né et j'y ai grandi. 
La maison de ma grand-mère, celle de la famille Torode qui sont décrites dans mon livre, un quartier plein de vie. Tout afin de construire une ligne de train qui relie le centre de Dakar à l'aéroport. Ils ont bâti un aéroport trop loin de la ville, et lorsqu'il est prouvé que ce n'est pas pratique, ils investissent un bon tas d'argent dans une ligne de train qui ne répond pas aux besoins des citoyens Sénégalais. Combien de nos voisins utiliseront ce train? Nous n'avons même pas de bonnes routes pour conduire normalement les voitures, la plupart d'entre nous utilisent des charriots parce que l'économie n'est pas suffisante, et le gouvernement construit un train pour satisfaire les plus riches et les Français, qui font le grand bussiness.

Le gouvernement s'approprie les maisons et les terrains pour la construction et, en retour, les habitants du quartier, qui sont de vrais combattants, se battent pour leurs droits et demandent une compensation et des terrains pour construire de nouvelles maisons.

Cependant, il y a la réalité: le train circule et, bien qu'une compensation ait été payée, il n'y a pas de terrains et les démolitions ont été faites sans donner aux familles le temps de construire leurs nouvelles maisons.
Le quartier devient partagé en deux zones qui séparent les familles, les femmes ne peuvent pas traverser le chemin de fer pour aller au marché, faire les courses du jour, les enfants ont des difficultés pour aller à l'école. Et les vieux. Ils ont subi les déranges d'un déménagement, ils ont été déracinés des foyers où ils ont vécu leur longue vie, où ils ont élevé leurs enfants. Ils sont fatigués.

Notre gouvernement, allié des Français, nous piétine et se moque des droits des Sénégalais et des accords qu'il signe.

Il y a les images, enregistrées par les résidents eux-mêmes pendant la démolition de leur quartier, notre quartier, devant leur nez.


Quelques voisins aux plaintes et manifestations

la plupart des voisins est en pied-de-guerre

La police protège les machines et les travailleurs

Le train trop cher, qui a "avalé" les maisons du quartier



Ils n'ont même pas tenu la promesse que les travaux du TER allaient proportionner du travail aux habitants de Thiaroye. Mais ils se sont heurtés à un quartier uni et impliqué. Les habitants sont prêts à tout pour que le gouvernement tienne ses promesses. Et ils ont fixé une date limite: le 31 janvier.

DERRIBOS DE VIVIENDAS EN THIAROYE A CAUSA DEL TER

De nuevo nuestro gobierno nos demuestra que no podemos confiar en las leyes ni en los acuerdos a los que se llega. Hemos sido testigos de primera mano de la destrucción de una buena parte de nuestro barrio Thiaroye, en Dakar. Casas de familias que han vivido allí desde décadas, varias generaciones de vecinos. Yo he nacido y me he criado allí. La casa de mi abuela, de los Torode que se describen en mi libro, un barrio lleno de vida. Todo para construir una línea de tren que comunica el centro de Dakar con el aeropuerto. Construyen un aeropuerto muy alejado de la ciudad, y cuando se comprueba que no resulta práctico, se invierte un dineral en una línea de tren que para nada responde a las necesidades de los ciudadanos senegaleses. ¿Cuántos de nuestros vecinos van a utilizar alguna vez ese tren? No tenemos ni siquiera buenas carreteras para circular normalmente con el coche, la mayoría utilizamos carros porque la economía no da para más, y el gobierno construye un tren para contentar a los más ricos y a los franceses, que hacen el negocio redondo.
El gobierno se apropia de las casas y los terrenos para la construcción y a cambio, los habitantes del barrio, que son luchadores natos, luchan por sus derechos y exigen una indemnización y terrenos donde construir nuevas viviendas.
Sin embargo, ahí está la realidad: El tren en funcionamiento y, aunque se han pagado las indemnizaciones, no hay terrenos y los derribos se han realizado sin dar tiempo a las familias a construir sus nuevas casas.
El barrio ha quedado dividido en dos, las familias están separadas, las mujeres no pueden atravesar las vías para ir a hacer la compra al mercado, los niños tienen dificultades para ir al colegio. Y los viejos. Han soportado las molestias de un traslado, han sido desarraigados de los hogares donde han criado y educado a sus hijos. Están muy cansados.
Nuestro gobierno nos pisotea, se alía con los franceses y se ríe de los derechos de los senegaleses y de los acuerdos que firma.
Ahí están las imágenes, grabadas por los propios residentes mientras derriban su barrio, nuestro barrio, en sus narices
Vecinos se manifiestan contra los derribos

Protestas multitudinarias, todo el barrio está movilizado

impotencia ante las ruinas del barrio.
Los policías protegen la maquinaria y a los trabajadores

el TER que muy pocos senegaleses podrán disfrutar


Ni siquiera han cumplido con la promesa de que las obras del TER darían trabajo a los habitantes de Thiaroye. Pero han topado con un barrio unido e implicado, están dispuestos a todo para hacer que el gobierno cumpla sus promesas. Y han puesto una fecha tope: el 31 de enero.